Shamballa : aux origines d’une tradition séculaire et d’une histoire unique en joaillerie

Shamballa

Shambhala est d’abord et avant tout l’expression d’un pays mythique, caractérisé par les légendes indo-bouddhistes. L’expression-même renvoie à l’idée de « bonheur paisible » et de pureté. Ainsi, seules les âmes pures et autres karmas convenables peuvent espérer accéder à ce pays fantasmatique. L’histoire du bracelet Shamballa s’inscrit pleinement dans cette tradition, et souhaite d’emblée offrir des vertus bienfaisantes par l’entremise d’un travail d’orfèvrerie tout à fait spécifique. Au travers de cette publication, découvrez dans le détail les origines du mythe de Shamballa qui ont contribué à faire du bracelet du même nom une véritable exception dans le domaine de la joaillerie.



A la découverte du mythe de Shamballa

Shambhala

Le nom du bijou Shambhala est dérivé d’un mythe indo-bouddhiste très ancien, et signifie « lieu de bonheur paisible » dans la langue sanscrit. Mais Shambhala peut également faire référence à l’idée de « Conscience Spirituelle » ou « énergie de création ». Ainsi, la terre de Shambhala est décrite comme pure, mais ne peut cependant être trouvée sur une carte. Seules les personnes disposant d’un karma « convenable » peuvent espérer accéder à ce lieu. Parallèlement au mythe, le Shamballa fait également référence de façon plus générale au « chakra » situé dans le cœur de tous les êtres vivants. En définitive, le mythe de Shambhala peut s’interpréter selon trois niveaux de conscience. Le premier niveau « externe » considère le royaume de Shambhala comme une contrée accessible uniquement aux élus disposant du karma nécessaire. Le deuxième niveau interprète le mythe comme une composante du corps et de l’esprit de celui qui pratique. La dernière interprétation place le Shambhala au centre d’un mandala, censé guider la méditation.

Selon la mythologie, Bouddha aurait profité de l’enseignement du « Klachakra », à la demande du roi Suchandra sur les lieux mêmes de Shambhala. Dans le monde du bouddhisme tibétain, il s’agit ni plus ni moins que de la forme d’initiation la plus élevée, enseignée par le Dalaï Lama. Tous les deux ou trois ans, une grande fête populaire se tient devant plus de 300 000 personnes, où le Dalaï Lama témoigne de son enseignement. Les Tibétains sont invités à assister à l’évènement au moins une fois dans leur vie, pour atteindre « l’éveil ». Le moine tibétain Chögyam Trungpa Rinpoché aurait ainsi été le premier à enseigner une discipline basée sur la légende du Shambhala, dans les années 70.



A la découverte du bracelet Shamballa

bijou shamballa

Le bracelet Shamballa s’inspire d’un ornement tibétain très ancien fabriqué en pierre naturelle, ou à l’aide de simples billes de bois nouées selon la technique du macramé. Comme tout bijou ethnique qui se respecte, ce bracelet tibétain est ancré dans les mythes et légendes de son pays. Bien qu’il ne soit attaché à aucune religion en particulier, ce bijou traditionnel est censé apporter un certain bien-être. On peut l’associer à d’autres bijoux dits « rituels », comme le chapelet ou le mala – sorte de chapelet bouddhiste.

C’est ainsi que chaque bracelet est assemblé selon une philosophie bien particulière, à l’aide de plusieurs sphères également appelées « Terres spirituelles ». Ces sphères sont autant de symboles féminins et masculins forts qui nous renvoient au corps et à l’esprit. Chacune de ces pierres représente une énergie qui parsème le monde. Rassemblées, notre mémoire ainsi que notre compassion enracinée nous rappellent à l’essentiel. Les personnes qui portent un tel bracelet se rappellent ainsi de leur quête d’un amour inconditionnel et de la recherche d’une paix intérieure. Loin de toutes les revendications religieuses habituelles, le bijou de Shamballa associe de manière naturelle l’énergie de création à la conscience spirituelle.

Le bracelet n’est finalement devenu un objet de luxe qu’à partir des années 1990. Plus précisément, c’est en 1994 que l’objet devient une véritable de pièce de Haute-Joaillerie, par l’entremise de la fratrie danoise Mikkel et Mads Kornerup. Le bijou, qui conserve alors tout son pouvoir d’attraction, commence à séduire les célébrités et la haute société. Ainsi, on a vu des personnalités comme Johnny Hallday ou Karl Lagerfel faire des apparitions remarquées avec leur bracelet de luxe au poignet. Si la marque de joaillerie des frères Kornerup, Shamballa Jewels, atteint des sommets en termes de prix (leurs bijoux oscillent régulièrement entre 2 000 et 60 000 euros), d’autres enseignes se démarquent en termes de création. Ainsi, la marque Nialaya affiche des tarifs plus abordables, entre 280 et 2 260 euros.

Véritablement unisexe, le bracelet se décline désormais sous de multiples formes et couleurs. Riche d’une symbolique orientale forte, ce bijou a traversé les époques pour parvenir jusqu’à nous, rassemblant ainsi des cultures dispersées et apparemment opposées, pour une signification universelle.



Une signification universelle pour une création riche et délicatement ouvragée

Comme dit précédemment, le bijou de Shamballa est destiné aussi bien à un homme qu’à une femme. A l’origine fabriqué avec de la corde et de simples billes de bois, le phénomène s’est emparé de la scène mondiale et bénéficie aujourd’hui d’un nouveau savoir-faire. Dans un premier temps, les frères Kornerup associent habilement les caractéristiques du nylon noué, avec l’attraction des pierres gemmes comme la pierre Onyx noire. D’autres créations suivront, à l’aide de cristaux et perles en or ouvragé. Le bracelet type est fabriqué avec une corde tissée pour obtenir une boucle qui inclue des perles strassées. Le bracelet est façonné selon une technique de macramé dite du « nœud plat ». Couramment employée dans le domaine de la bijouterie, cette technique permet de dessiner une série de nœuds et de les combiner à la tresse pour former ce que l’on appelle un « cercle de défense » autour du poignet. Ainsi, l’âme et la chair sont convenablement protégées des intrusions spirituelles extérieures.

Ainsi l’entrelacs, qui est un fondement ornemental des bracelets, rappelle de nombreuses autres cultures celtiques, mais aussi musulmanes et africaines. Le mouvement perpétuel induit par les motifs renvoi à la notion d’éternel recommencement des cycles – et donc, d’une certaine manière, à la réincarnation.